Perdre son emploi, c’est déjà un stress. Mais que devient votre 2e pilier en cas de chômage ? Votre épargne retraite est-elle protégée ? Peut-on la récupérer ? Autant de questions qui méritent des réponses claires.
En Suisse, votre avoir LPP ne disparaît pas, mais il ne fonctionne plus de la même manière. Vous devrez choisir entre différentes options pour le sécuriser. Voici tout ce que vous devez savoir pour faire les bons choix et protéger votre avenir financier.
L’impact du chômage sur votre 2e pilier
Perdre son emploi peut soulever de nombreuses questions, notamment sur l’avenir de son deuxième pilier. Ce dernier est un élément clé de la prévoyance professionnelle en Suisse. Mais que se passe-t-il pour votre LPP en cas de chômage ? Voici ce que vous devez savoir.
Que devient votre 2e pilier après une perte d’emploi ?
Lorsque vous perdez votre emploi, votre employeur cesse de verser des contributions à votre caisse de pension. Votre avoir du deuxième pilier ne disparaît pas, mais il est transféré sur un compte de libre passage.
Deux options principales existent :
- Transférer votre avoir sur un compte de libre passage auprès d’une banque ou d’une fondation.
- Placer votre avoir dans une police de libre passage auprès d’une compagnie d’assurance.
Ces solutions permettent de conserver votre prévoyance en attendant un nouvel emploi.
Chômage et couverture des risques
Sans emploi, vous n’êtes plus couvert pour les risques de décès et d’invalidité par votre ancienne caisse de pension. Cependant, si vous percevez des indemnités de chômage, vous êtes affilié à la Fondation institution supplétive LPP.
Cette affiliation couvre :
- Les risques de décès et d’invalidité.
- Une cotisation financée en partie par vos allocations de chômage.
En revanche, aucune nouvelle épargne pour la retraite n’est constituée durant cette période.
Peut-on retirer son 2e pilier en cas de chômage ?
Dans certains cas, il est possible de retirer son deuxième pilier. Cela concerne principalement les personnes qui deviennent indépendantes ou qui quittent définitivement la Suisse.
Si vous restez en Suisse et que vous ne devenez pas indépendant, votre avoir LPP doit rester sur un compte ou une police de libre passage.
Que faire pour protéger son 2e pilier en période de chômage ?
Pour éviter une baisse de votre pension de retraite, plusieurs solutions existent :
- Maintenir une couverture volontaire des risques de décès et d’invalidité.
- Reprendre des contributions dès que vous retrouvez un emploi.
- Éviter de retirer son avoir LPP sauf en cas de nécessité absolue.
Gérer son deuxième pilier en période de chômage est essentiel pour assurer sa sécurité financière à long terme.
Cotisations LPP pendant le chômage : comment ça fonctionne ?
Lorsque vous perdez votre emploi, votre prévoyance professionnelle est impactée. Mais votre deuxième pilier ne disparaît pas pour autant. Pendant le chômage, certaines cotisations continuent d’être versées pour garantir une protection en vue de la retraite. Voyons ensemble les règles et les montants concernés.
Éligibilité et conditions
Si vous êtes au chômage et que vous percevez des indemnités de l’assurance, vous êtes affilié à la prévoyance professionnelle pour les risques de décès et d’invalidité. Cependant, il y a des conditions :
- Vous devez toucher des allocations de chômage.
- Vous avez moins de 65 ans (ou 64 ans pour les femmes).
- Votre dernier salaire annuel était supérieur à 22’050 CHF (seuil LPP en 2024).
Contrairement à un salarié, votre caisse de pension ne reçoit plus de cotisations pour la partie épargne. Cela signifie que votre rente de retraite ne continue pas à croître. Toutefois, vous pouvez choisir de maintenir votre deuxième pilier en effectuant des versements volontaires.
Montant des cotisations
Les cotisations pendant le chômage couvrent uniquement les risques d’invalidité et de décès. Elles sont calculées sur la base de votre revenu assuré, qui correspond à l’indemnité journalière versée par l’assurance-chômage.
Élément | Montant ou pourcentage |
---|---|
Revenu assuré | 80 % du dernier salaire (ou 70 % dans certains cas) |
Taux de cotisation | Environ 1 % du revenu assuré |
Part employé | 50 % de la cotisation |
Part financée par l’assurance-chômage | 50 % de la cotisation |
Par exemple, si votre revenu assuré est de 50’000 CHF par an, la cotisation totale sera d’environ 500 CHF, dont 250 CHF à votre charge.
Si vous souhaitez continuer à cotiser pour votre rente de retraite, vous pouvez transférer votre fonds de prévoyance dans une institution de libre passage et effectuer des versements volontaires.
Options pour maintenir votre prévoyance professionnelle
Lorsque vous perdez votre emploi, votre prévoyance professionnelle ne disparaît pas. Plusieurs options existent pour conserver votre deuxième pilier et éviter une perte de sécurité financière à long terme.
Transférer son avoir à une institution de libre passage
Si vous ne retrouvez pas immédiatement un emploi, votre caisse de pension transfère votre avoir à une institution de libre passage. Vous avez alors deux choix :
- Placer votre capital sur un compte de libre passage auprès d’une banque.
- Investir dans une police de libre passage auprès d’une compagnie d’assurance.
Le compte bancaire garantit la sécurité du capital, mais avec peu de rendement. La police d’assurance offre une certaine protection et un potentiel de croissance.
Maintenir une couverture pour les risques décès et invalidité
En cas de chômage, vous ne cotisez plus à votre régime de prévoyance. Cela peut affecter votre couverture en cas d’invalidité ou de décès. Vous pouvez souscrire une assurance complémentaire pour éviter cette perte de protection.
Rachat de cotisations en cas de nouvel emploi
Si vous retrouvez un emploi, vous pouvez effectuer un rachat de cotisations pour combler la période où vous n’avez pas cotisé. Cela permet d’augmenter votre future rente de retraite et d’optimiser votre prévoyance.
Retrait anticipé sous certaines conditions
Dans certains cas, vous pouvez retirer votre fonds de prévoyance avant l’âge de la retraite :
- Si vous vous installez définitivement à l’étranger.
- Si vous devenez indépendant.
- Si le montant de votre avoir est faible.
Ce retrait peut être soumis à des impôts. Il est donc important d’évaluer l’impact fiscal avant de prendre une décision.
Démarches à suivre pour gérer votre 2e pilier
Lorsque vous perdez votre emploi, votre prévoyance professionnelle ne disparaît pas. Votre deuxième pilier est protégé, mais vous devez prendre certaines mesures pour assurer sa gestion. Voici les étapes à suivre.
Informer votre caisse de pension
Dès que vous êtes au chômage, votre employeur cesse de cotiser à votre fonds de prévoyance. Vous devez alors contacter votre caisse de pension pour connaître vos options.
- Demandez un relevé de votre avoir de prévoyance.
- Vérifiez les prestations de sortie et les conditions de transfert.
- Informez-vous sur les possibilités de maintien de couverture.
Transférer votre capital sur un compte de libre passage
Si vous ne retrouvez pas immédiatement un emploi, votre capital LPP doit être placé sur un compte de libre passage. Ce compte permet de conserver vos droits à la retraite et d’éviter toute perte de cotisations.
Deux options s’offrent à vous :
- Un compte bancaire de libre passage, qui garantit la sécurité de votre épargne.
- Une police d’assurance, qui peut inclure une couverture en cas d’invalidité ou de décès.
Vérifier votre couverture en cas de décès ou d’invalidité
En étant au chômage, vous perdez certaines protections liées à votre caisse de pension. Il est essentiel de vérifier si votre assurance couvre toujours ces risques.
Si ce n’est pas le cas, vous pouvez :
- Souscrire une assurance individuelle pour maintenir une protection.
- Vérifier si l’assurance-chômage couvre une partie de ces risques.
Demander une rente ou un retrait anticipé
Dans certains cas, vous pouvez demander un retrait anticipé de votre deuxième pilier. Cela dépend de votre situation :
Situation | Possibilité |
---|---|
Départ à l’étranger | Retrait total possible selon le pays de destination. |
Création d’une entreprise | Utilisation du capital pour financer un projet professionnel. |
Retraite anticipée | Accès à une rente ou un retrait partiel. |
Chaque option a des conséquences fiscales. Il est recommandé de consulter un expert avant de prendre une décision.
Comparer les solutions disponibles pour votre 2e pilier
Lors d’une perte d’emploi, votre deuxième pilier ne disparaît pas. Plusieurs options existent pour gérer votre prévoyance professionnelle. Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients. Voici les principales possibilités.
Transférer son 2e pilier sur un compte de libre passage
Si vous ne retrouvez pas immédiatement un emploi, votre caisse de pension transfère votre capital sur un compte de libre passage. Ce compte vous permet de conserver votre prévoyance en attendant de rejoindre un nouvel employeur.
Avantages :
- Votre fonds de pension reste protégé.
- Vous pouvez choisir une banque ou une fondation pour gérer votre capital.
- Les intérêts restent acquis, bien que souvent faibles.
Inconvénients :
- Pas de nouvelles contributions tant que vous ne travaillez pas.
- Le capital ne génère pas de rente tant qu’il n’est pas réinvesti.
Transférer son 2e pilier sur une police d’assurance
Une autre option est de placer votre capital dans une assurance. Cela permet de garantir une certaine protection et d’assurer une rente future.
Avantages :
- Vous bénéficiez d’une couverture en cas de décès ou d’invalidité.
- Votre capital continue de croître.
Inconvénients :
- Les frais de gestion peuvent être élevés.
- Moins de flexibilité qu’un compte de libre passage.
Retirer son 2e pilier sous certaines conditions
Dans certains cas, vous pouvez retirer votre deuxième pilier. C’est possible si vous quittez définitivement la Suisse ou si vous vous mettez à votre compte.
Conditions :
- Départ définitif de la Suisse.
- Création d’une activité indépendante.
Attention, ce choix peut avoir des conséquences fiscales importantes et réduire votre future rente de retraite.
Continuer à cotiser volontairement
Si vous touchez une indemnité de chômage, vous pouvez continuer à cotiser au régime de prévoyance. Cela permet de maintenir une certaine sécurité pour votre future retraite.
Avantages :
- Vous évitez une baisse de votre future pension.
- Vous conservez une couverture en cas d’invalidité ou de décès.
Inconvénients :
- Des cotisations à payer malgré une baisse de revenu.
Conseils pour préserver votre stabilité financière durant le chômage
Perdre son emploi peut être un choc. Mais il est possible de garder une certaine sécurité financière en prenant les bonnes décisions. Voici quelques conseils pour gérer votre prévoyance et vos finances durant cette période.
Maintenir votre couverture LPP
Lorsque vous êtes au chômage, votre deuxième pilier ne disparaît pas. Votre caisse de pension cesse simplement de recevoir des contributions de votre employeur. Cependant, vous pouvez continuer à cotiser pour éviter une baisse de votre future rente.
- Si vous percevez des indemnités de chômage, la caisse de prévoyance publique prend en charge l’assurance accident.
- Vous pouvez transférer votre avoir de pension sur un compte de libre passage pour préserver votre capital.
- Il est possible de souscrire une assurance pour continuer à cotiser volontairement.
Optimiser votre budget
Gérer vos finances devient une priorité. Adaptez vos dépenses pour éviter de puiser trop vite dans vos fonds.
- Établissez un budget précis en listant vos revenus et vos charges.
- Réduisez les dépenses non essentielles (loisirs, abonnements, sorties).
- Vérifiez vos droits aux allocations et aides sociales.
Anticiper votre retraite
Le chômage peut impacter votre future rente. Moins de cotisations signifie une baisse du capital accumulé dans votre deuxième pilier. Pour limiter cet effet :
- Si possible, effectuez des rachats dans votre caisse de pension une fois que vous retrouvez un emploi.
- Considérez des solutions alternatives comme un financement privé ou un plan d’épargne.
Éviter le retrait anticipé de votre LPP
Il peut être tentant de retirer votre prévoyance pour compenser la perte de revenu. Mais cela réduit votre capital pour la retraite. Privilégiez d’autres solutions avant d’envisager cette option.